Le petit café
TDAH


Nos expériences











 Accueil


 Nos expériences
   Novembre 1999
   Automne 2000
   Avril 2001
   Rencontres à l'école
   Rencontre pour Répit-Transit
   Vacances été 2001
   Une visite chez le neurologue


 Ritalin


 Discussion


 Infos diverses

 



Rencontre à l'école

Ô, la joie de recevoir un appel à la maison de la part de l'école de notre enfant.

L'inquiétude qui s'ensuit nous remplit de merveilleux souvenirs indélébiles.

Dring dring

- Allo?

- Bonjour, est-ce que je parle à la maman de A.?

- <Gulp> Euh, oui!

- C'est xxx de l'école d'A. Nous croyons qu'il serait bon de se rencontrer.

- Ah?

- Voyez-vous, nous avons de plus en plus de misère avec A. Il dérange les autres et le professeur ne sait plus quoi faire avec lui...

Quelques jours plus tard

Nous sommes allés rencontrer le psycho-éducateur. Le troisième à voir A. cette année. C'est la ronde des psy. C'est quand même assez surprenant qu'A. ne fasse pas plus de progrès à l'école, c'est la troisième étude de cas qui est faite à son sujet. (HA!)

Enfin, le psycho-éducateur est gentil, il nous parle d'A., nous avons la chance d'apprendre, lors de cette rencontre, qu'il dérange. Ça ne doit faire que la vingtième fois qu'on nous le dit depuis quelques mois.

Et là commence le malaise du p.e.

"Euh, avez-vous déjà pensé à consulter un professionnel? Vous savez, il existe des solutions qui pourraient peut-être aider A."

"Nous avons déjà parlé à des gens. Et si vous parlez du ritalin, oubliez ça. Nous ne sommes pas intéressés."

"Ah, bien, c'est votre droit."

Suit alors une rencontre avec le prof et un éducateur spécialisé qui semblent vaguement déçus de notre décision. Une discussion pendant laquelle diverses solutions sont proposées s'ensuit. Nous quittons avec un peu d'espoir que la situation peut s'améliorer.

Deux semaines plus tard

- Allo?

- Bonjour, est-ce que je parle à la maman de A.?

- <Gulp> Euh, oui!

- C'est le psycho-éducateur de l'école d'A. ...

Suit alors une brève discussion sur le fait qu'A. ne change pas.

- Vous savez, madame, je me sens dans l'obligation de vous demander de reconsidérer votre décision. Il serait préférable qu'A. prenne du ritalin.

- Oubliez ça...

Deux semaines plus tard

- Allo?

- Bonjour, est-ce que je parle à la maman de A.?

- <Gulp> Euh, oui!

- C'est l'éducatrice spécialisée de l'école d'A. Vous savez, la situation ne fait qu'empirer. Nous aimerions vous rencontrer.

Étrangement, chez nous, les choses vont de mieux en mieux avec A. Il souffre toujours de TDAH,on ne peut jamais ignorer ce fait. Mais la situation est beaucoup plus vivable. Plutôt déprimant d'apprendre une telle nouvelle de l'école.

Nous allons donc assister à cette rencontre avec l'éducatrice et le professeur. On nous répète les mêmes choses.

- N'y allons pas par quatre chemins: nous croyons que vous devriez reconsidérer votre décision. Avez-vous pensé consulter un professionnel? Je ne connais pas grand-chose à ça, mais je crois que le ritalin serait une bonne idée.

Quelle surprise.

Et pendant ce temps, alors que personne ne s'occupe d'elle, le professeur répète (comme à toutes les rencontres). "Suis pus capable. J'sais pas quoi faire".

Je me dis qu'au lieu de donner du ritalin au petit, le professeur devrait peut-être songer à prendre du prosac.

Le reste de la réunion est rempli de bonnes intentions de part et d'autre. Suit alors une rencontre en privé avec le quatrième psycho-éducateur à s'occuper d'A. cette année. Ils ont tous leur approche particulière et ils n'ont jamais vraiment le temps de s'en occuper.

Deux semaines plus tard (sans blague)

- Allo?

- Bonjour, est-ce que je parle à la maman de A.?

- <Gulp> Euh, oui!

- C'est l'éducatrice spécialisée de l'école d'A. Vous savez, la situation ne fait qu'empirer. Nous aimerions vous rencontrer...

C'est là que nous en sommes rendus. A. a des bonnes notes, mais il dérange. Il bouge, il se fait taquiner et réagit mal. Il est, nous dit-on, malheureux à l'école. Difficile d'être heureux quand on se fait constamment taper dessus.

Quelques jours plus tard

Hmmm. Revirement intéressant de situation. Sandra et moi revenons tout juste d'une nouvelle rencontre avec le personnel de l'école (y compris le directeur, cette fois-ci). La situation a pris un tournant intéressant.

Les gens que nous avons rencontrés semblent toujours aussi intéressés à venir en aide à A. Mais cette fois, le plan d'intervention nous semble bien plus intéressant et sensible aux besoins d'un enfant hyperactif. Voici donc quelques détails:

  1. Objectif: que A. se place en position d'écoute.
    Moyens: rappel visuel, rappel verbal, regard vers prof, bien assis.
  2. Objectif: amener A. à se centrer sur sa tâche et à être plus attentif.
    Moyens: lors de retraits, développer ses habiletés manuelles, jeux de motricité fine, etc.
  3. Objectif: amener A. à développer une meilleure estime de soi.
    Moyens: attribution de tâches valorisantes, rendre des services, etc.
  4. Objectif: qu'A. évite de produire des bruits. Rire à haute voix, tousser fort, parler fort, etc.
    Moyens: l'aider à se concentrer sur sa respiration, compter ses respirations, se coucher sur son pupitre.

Et voilà. Comme je mentionnais plus haut, déjà bien plus prometteur que ce qui a été fait avant. Bien sûr, Sandra était bien heureuse de me mentionner que ce plan d'intervention ressemble beaucoup à celui que nous avions proposé il y a quelques mois, mais nous avons passé ce fait sous silence. L'important, c'est qu'on mette en place un plan qui puisse aider A.

Nous devrions avoir des nouvelles de cette approche dans... deux semaines.

Quelques semaines plus tard

C'est la remise du bulletin. Les résultats de A. sont toujours corrects, difficile de se plaindre dans cette situation. Il faut aussi noter que le professeur nous a encore une fois demandé "si nous avions consulté quelqu'un [d'autre]". Je sens qu'on va replonger dans un nouveau questionnement sur le ritalin, mais là cesse quand même la conversation. Eh bien.